Activa bruxellois : Et si on pensait aux PME ?

Défendre et représenter les entrepreneurs, c'est le job de UCM Mouvement

Défendre et représenter les entrepreneurs, c'est le job de UCM MouvementÀ Bruxelles, le système Activa va être boosté pour encourager l’embauche des demandeurs d’emploi bruxellois. Il va cependant devenir inaccessible pour de nombreuses PME, qui auront alors tout intérêt à engager… des Wallons !

Depuis la 6e réforme de l’État, chaque Région a la possibilité de réformer ses subsides aux entreprises pour l’embauche de publics-cibles (jeunes, travailleurs âgés, chômeurs de longue durée, etc.). Les Régions flamande et wallonne ont déjà rendu leurs copies. La Région bruxelloise finalise la sienne. Les mots d’ordre : simplification et rationalisation. Le tout entrera en vigueur de concert, le 1er juillet 2017.

Le nouvel Activa bruxellois

La Région bruxelloise propose aux entreprises une mouture résolument axée sur « l’activation », pour les encourager à engager des demandeurs d’emploi bruxellois – plutôt que des navetteurs flamands et wallons. Cela passe par une refonte en profondeur du système Activa, revalorisé financièrement pour l’occasion : 15.900 € d’intervention dans le salaire du demandeur d’emploi engagé, étalés sur 30 mois.

Avec la réforme de l’Activa, le Gouvernement bruxellois veut encourager l’embauche dans les PME. Il s’y était d’ailleurs formellement engagé dans son ‘Small Business Act’. Le hic, c’est que de nombreux petits employeurs vont finalement passer à côté, faute de pouvoir remplir les nouvelles conditions imposées par la Région !

L’aide financière du nouvel Activa bruxellois ne sera octroyée aux employeurs que pour les engagements sous contrat de longue durée (6 mois minimum) et avec un volume horaire important (plus d’un mi-temps). De quoi mettre les petits indépendants, les starters et les entreprises des secteurs avec engagements saisonniers sur la touche. Commerce, Horeca et construction en tête.

Conditionner l’Activa, tout bénéf’ pour l’emploi ?

Rien n’est moins sûr. Singulièrement à l’heure où les subsides varieront d’une Région à l’autre. Là où Bruxelles entend vendre chèrement l’accès à son aide Activa aux petits employeurs , la Wallonie va le faciliter.

A l’inverse du système bruxellois, l’Activa wallon soutiendra les embauches sans condition de durée minimale de contrat. Les conséquences risquent de ne pas se faire attendre. La concurrence entre dispositifs régionaux pourrait devenir une réalité quotidienne :

Pour un renfort saisonnier sur chantier, en magasin ou en salle, une entreprise bruxelloise risque d’avoir tout intérêt à engager un demandeur d’emploi wallon, coûtant chaque mois jusqu’à 500 € de moins qu’un demandeur d’emploi bruxellois…

L’UCM a passé le mot à la Région bruxelloise et maintient son cap : le dispositif Activa est essentiel pour soutenir l’emploi dans les PME, sources de jobs locaux et accessibles aux bruxellois. La réforme des aides à l’embauche doit tenir compte des réalités des petites entreprises si l’on veut booster l’économie et l’emploi régional !

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L'auteur.e de cet article

David PISCICELLI
Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.
David PISCICELLI

David PISCICELLI

Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.

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