Commerce : l’Union européenne s’empare de la question

Commerce électronique, heures d’ouvertures, périodes de réductions,… Comment l’Union européenne envisage-t-elle de légiférer le commerce demain ? UCM vient de faire entendre la voix des commerçants indépendants pour qu’ils ne soient pas oubliés dans la réflexion.

Le Comité économique et social européen s’est positionné sur les évolutions du commerce de détail au XXIe siècle. Un premier pas pour adapter les règles européennes en matière de commerce. Lors d’une audition publique, syndicats et organisations patronales, dont UCM, ont pu donner leur avis et rappeler leurs priorités.

Pour UCM, on peut les résumer en 3 points-phares :

  • E-commerce : tout commerce physique n’est pas nécessairement mature, ou n’a pas vocation, à passer à l’e-commerce. D’autres évolutions peuvent être entreprises pour s’adapter aux nouvelles habitudes de consommation. Comme les circuits courts, par exemple. Le web-to-store (achat en ligne et retrait en magasin) peut aussi être une alternative à la vente exclusivement numérique. C’est pourquoi UCM demande de pérenniser les aides à la consultance (chèques-entreprises) afin de permettre aux indépendants de modifier leur business model de manière adaptée. Nous insistons par contre sur l’importance d’assurer une visibilité web à tous les commerces indépendants.
  • Promotions et réductions des prix : le prix n’est pas le seul facteur d’importance aux yeux des consommateurs. D’autres aspects sont tout aussi décisifs : la qualité et la personnalisation, le service avant , pendant et après l’achat, la durabilité, … De plus, élargir les périodes de soldes et autres promotions serait dommageable pour les petits commerces qui ne sont pas en mesure de s’aligner sur celles offertes par les grandes enseignes.
  • Horaires d’ouverture : permettre une liberté totale entraînerait un déséquilibre entre grandes entreprises et PME. UCM tient à maintenir le dimanche comme jour de repos hebdomadaire. Ce n’est pas non plus une solution adéquate pour répondre à la compétitivité du commerce électronique et d’autres moyens de différenciation existent, tel qu’évoqué plus haut.

Pour rappel, le secteur du commerce n’est pas un secteur « anecdotique » au sein de l’économie. En Belgique, il représente 30 % des  indépendants et près de 100.000 salariés. Face aux évolutions (e-commerce, évolution des attentes des consommateurs,…), les entrepreneurs ont de moins en moins confiance en leur possibilité de saisir ces nouvelles opportunités. D’où l’importance d’insister sur les moyens à mettre en place pour les aider à prendre ce virage.

 

Benjamin LUCAS

Benjamin LUCAS

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