Jobistes, jobistes, jobistes

Jobistes, jobistes, jobistesComme chaque année, les vacances de Printemps lancent la période de recrutement de travailleurs étudiants. Une expérience win-win pour l’étudiant et l’employeur.

Le contrat d’étudiant permet à des centaines de milliers de jeunes (et moins jeunes) de se lancer sur le marché de l’emploi.

Il faut le souligner d’emblée, le régime particulier qui s’attache au travail des étudiants est avantageux pour les deux parties. L’étudiant qui preste jusqu’à 475 heures ne paie pas d’impôts sur sa rémunération. Le taux de cotisations sociales (volet employeur et travailleur) est quant à lui réduit (2,71 % à charge du travailleur et 5, 43 % à charge de l’employeur).

Depuis 2017, la réforme du travail étudiant a grandement amélioré la flexibilité du régime. Exit, le comptage en jours au profit d’un comptage en heures. Et plus de différence selon que l’étudiant preste durant le trimestre d’été ou durant un autre trimestre. Autre élément important, la sanction en cas de dépassement du contingent. Il ne s’agit plus de régulariser l’ensemble de la période travaillée dans le régime ordinaire des salariés. La régularisation se limitera au nombre d’heures « en trop ».

Il revient toujours à l’étudiant de montrer qu’il n’a pas épuisé son quota d’heures au moyen d’une attestation fournie via le site student@work.

Cette flexibilité est une bonne chose pour les PME (le commerce et l’horeca sont de loin les secteurs les plus prisés par les étudiants). Elle permet de multiplier les possibilité de travail pour les étudiants. 50 jours de 4 heures épuisait le contingent compté en jours. Il n’est même pas  à moitié entamé si on compte en heures.

L’ensemble des partenaires sociaux n’est toutefois pas de cet avis. Le banc syndical est récemment sorti du bois pour demander qu’une définition restrictive du concept d’étudiant soit prise.  Il s’agit de limiter l’accès au statut d’étudiant, voire de l’abroger de facto. Cette position va à l’encontre de l’évolution positive à la fois du nombre de travailleurs étudiants (qui augmente constamment et vient en 2016 de dépasser les 500.000), mais aussi de leur rémunération : en 2016, chaque étudiant a gagné 1.762 € brut (soit 1.714 € net) pour 23,4  jours de travail, en moyenne.

Pour l’UCM, le travail des étudiants ne remplace pas le travail des autres salariés. Au contraire, il le complète tout en offrant un premier contact avec le monde du travail. L’accès au statut particulier des étudiants doit rester ouvert, même si tous les abus ne sauraient être permis.

En savoir plus :

Matthieu DEWEVRE

Matthieu DEWEVRE

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