Le télétravail : une solution de flexibilité

Le télétravail : une solution de flexibilité

Attendre en vain ses travailleurs quand le temps se gâte… Et pourquoi pas le télétravail ?

Que dit la loi ? Rappelons d’abord une règle. Si les aléas de la météo rendent le trajet du travailleur plus difficile, ce n’est pas à l’employeur d’assumer. Si le travailleur veut être payé, il devra d’abord montrer qu’il a tout mis en œuvre pour se rendre au travail. De plus il devra montrer qu’il lui a été impossible (pas « juste » plus difficile) d’arriver à l’heure.

Pour éviter ce type d’embarras, le télétravail peut être une bonne solution. Le fait de permettre au travailleur de ne pas se déplacer jusqu’au siège de l’entreprise peut faire économiser à tous un temps précieux. Un temps qui peut être mis à profit de façon productive. Tout bénéfice pour tout le monde, donc.

Le télétravail peut prendre deux formes: structurel (ex: un jour par semaine) et occasionnel.

Pour mettre en place le télétravail structurel, il faut que le règlement de travail soit adapté et qu’un avenant au contrat de travail soit signé.

Le télétravail occasionnel, quant à lui, se met en place en deux temps. Il faut d’abord un « accord cadre » qui doit définir les conditions d’application du télétravail. Ensuite, chaque prise effective du télétravail occasionnel devra faire l’objet d’un accord entre le travailleur et l’employeur.

Le télétravail, si besoin !

L’UCM est donc évidement favorable à cette solution de flexibilité. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut l’imposer ou considérer que les entreprise qui n’optent pas pour cette solution sont à priori « en retard » sur les autres. En effet, le télétravail, ce n’est pas évident.

D’abord, l’instauration du télétravail modifie l’ensemble de la vie de l’entreprise. C’est aussi vrai pour les travailleurs qui restent présents au siège et doivent gérer le fait que leur collègue « est là sans être là ».

Avant d’instaurer le télétravail, il faut donc bien être certain que l’entreprise en a besoin et qu’elle y est préparée.

Ensuite, il est évident que dans une entreprise, toute les fonctions ne se prêtent pas au télétravail. On songe en premier lieu aux fonctions qui appellent des relations fréquentes avec les clients ou les collègues. Difficile d’imaginer que la personne en charge de l’accueil des clients soit en télétravail, par exemple.

Enfin, toutes les personnalités ne sont pas nécessairement  faites pour le télétravail. Dans certains cas, le fait d’être absent de l’entreprise peut accentuer un phénomène d’isolement du travailleur vis à vis de ses collègues et du chef d’entreprise.  Il est donc important de bien s’armer avant de mettre en place ce dispositif.

Trois idées reçues sur le télétravail

  1. Le télétravail, ce n’est pas automatique. On l’a dit, le télétravail est mis en place de commun accord entre travailleur et employeur. Il n’est donc pas correct de parler de l’existence d’un « droit au télétravail ». Dans le même ordre d’idée, une certaine communication relative à l' »alerte travail à domicile »  a pu créer l’illusion que le télétravail devait obligatoirement être mis en place en cas d’alerte météo. Or rien n’est plus faux. Une demande du travailleur, acceptée par l’employeur est indispensable.
  2. Le télétravail c’est du travail. « Tu es en télétravail… Tu garderas les enfants ». Non, non et non ! Le travailleur en télétravail est considéré comme étant au travail, il est donc tenu à tout moment d’être à la disposition exclusive de son employeur. Une certaine tolérance peut s’installer pour prendre une tasse de café ou ouvrir la porte au plombier. Mais pas question de repeindre la cuisine en jetant distraitement (ou pas) un coup d’œil vers sa boîte mail de temps en temps.
  3. Le télétravail, ce n’est pas nécessairement à domicile. Rien n’empêche travailleur et employeur de se mettre d’accord sur le fait que le travailleur aille prester dans un autre endroit que son domicile. On veut ici faire référence notamment aux espace de coworking ou aux bureaux satellites de l’entreprise qui pourront offrir un refuge au travailleur en quête d’un environnement différent sans sacrifier ses accès aux équipements dont il a besoin.

En savoir plus :

Matthieu DEWEVRE

Matthieu DEWEVRE

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