Les technologies orthopédiques, un secteur en entre-deux

On the road again! Cette fois-ci, le service d’études UCM a visité l’entreprise Creteur, active dans la bandagisterie et l’orthopédie. L’occasion de mieux cerner la réalité de ce secteur d’activités paramédicales.

Dans le cadre de sa collaboration avec l’Union professionnelle des technologies orthopédiques (UPBTO), membre UCM, notre délégation a visité les ateliers de production de Creteur. Elle s’est vite rendue compte du caractère artisanal de la fabrication du matériel que propose l’entreprise (prothèses, orthèses, chaussures orthopédiques, bandagisterie, semelles, …). C’est précisément ce côté manuel et individualisé des produits et services qui justifie le nombre de 49 employés : à la limite entre la PME et la grande entreprise.

En parallèle de ce « sur-mesure », on identifie aussi certains aspects de production en série pour les orthèses de série ou les stomies qui nécessitent davantage de travail après-pose (adaptation au patient) qu’avant confection (depuis ordinateur) : à cheval entre le sur-mesure et la production en série.

En étant active dans le secteur paramédical, l’entreprise est dépendante des niveaux de subventionnement que l’Inami (Institut national d’assurance maladie invalidité) et l’Aviq (Agence wallonne pour une vie de qualité) décident d’appliquer. Elle ne maîtrise donc pas totalement les tarifs qu’elle peut pratiquer puisqu’elle n’a pas d’assurance sur ses marges. Elle est dans une sorte d’entre-deux entre le marchand (produits et clients, non pas « patients ») et le non-marchand (dépendant de subsides publics).

Plusieurs membres de l’Union professionnelle font toutefois partie des comités de décisions de l’Aviq relatifs à certaines aides. Ils peuvent ainsi faire entendre la voix des entreprises du secteur.

Suite à la régionalisation d’une partie des soins de santé, en ce début 2019, l’Aviq a repris certaines compétences de l’Inami. Les entrepreneurs du secteur, dépendant donc du niveau fédéral comme du niveau régional, ont pris l’initiative de créer une commission inter-communautaire pour continuer à assurer une certaine cohésion entre les différents niveaux de pouvoir.

En conclusion, ce subtil jeu d’équilibre met en exergue :

  • L’importance d’entretenir de bonnes discussions avec les administrations, représentées par l’Aviq lors de la visite.
  • L’importance de la formation dans ce secteur qui nécessite beaucoup de main d’oeuvre.

UCM, la Fédération professionnelle des orthopédistes et l’Aviq ont décidé de se revoir dans un futur proche : incitants à la formation et présentation en profondeur des missions respectives du service d’études UCM et de l’Aviq seront à l’ordre du jour.

Benjamin LUCAS

Benjamin LUCAS

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