Implantations commerciales : il faut de la cohérence

Au cœur des évolutions qui sont autant de manières de se réinventer (phygital, pop-up stores, …), les commerçants indépendants doivent avant tout être soutenus par des politiques d’aménagement commercial cohérentes.

Deux voies à suivre :

  • Stop à l’implantation de surfaces commerciales hors des centres-villes.
  • Favoriser le commerce indépendant au sein de ces surfaces ainsi que dans les coeurs de villes.

Pour enrayer le phénomène des cellules vides, le gouvernement wallon a décidé de poursuivre l’opération Créashop avec 39 nouvelles communes éligibles. Concrètement, ce dispositif coordonné par UCM permet de décrocher une prime allant jusqu’à 6.000 € pour l’installation d’un nouveau commerce. Et la qualité de l’offre sera privilégiée dans la sélection des dossiers.

Il est en effet primordial de repeupler les centres-villes de manière qualitative et non quantitative : en s’adaptant aux nouvelles tendances de consommation vers toujours plus de proximité commerçants-clients et de durabilité des biens et services.

Pour gérer le phénomène des friches (terrains abandonnés), il faut surtout éviter d’en créer ! Bien que la croissance des mètres carrés commerciaux diminue ces dix dernières années, il faut y mettre fin un point c’est tout. Il est indispensable de s’assurer de la reconversion des cellules inoccupées suite à un déplacement de commerce.

Il est tout aussi nécessaire de réaménager les friches existantes : pourquoi ne pas en faire des espaces partagés au profit des artisans certifiés et autres commerçants indépendants ?

Pour que ces dynamiques commerciales soient fructueuses, elles doivent être associées à d’autres : culturelle, touristique, résidentielle, de mobilité, … C’est cette diversité pensée comme un tout qui permettra de faire vivre une réelle expérience aux clients.

Mobilisation collective

L’agencement de ces dynamiques devra être le fruit d’une implication forte de tous les acteurs : les commerçants doivent eux aussi se fédérer, autour d’associations notamment, pour porter des revendications communes auprès des responsables politiques.

C’est donc tous ensemble qu’il faudra aider le commerce car bien qu’il soit le premier employeur privé de Wallonie (avec 138.000 travailleurs) et représente 33 % des dépenses des ménages, c’est un secteur soumis à une forte pression (à titre d’exemple, les marges du commerce alimentaire varient entre 1 et 3 %).

UCM représente les commerçants

Au travers de l’Observatoire du commerce, nous remettons des avis sur les permis d’implantation commerciale.

Nous sensibilisons aussi fréquemment les ministres à ces thématiques : la rencontre récente avec la ministre du Tourisme (Valérie De Bue) et les groupes de travail à venir avec Willy Borsus (ministre de l’Économie et des Implantations commerciales) en sont deux parfaites illustrations.


En savoir plus

Benjamin LUCAS

Benjamin LUCAS

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