La semaine EN quatre jours

Le Gouvernement fédéral planche sur la possibilité de concentrer les heures de travail des salariés. L’idée est d’allonger les journées pour raccourcir les semaines. Nous disons « pourquoi pas ? « . A condition que …

Les fonctions/tâches s’y prêtent

Chacun sait très bien qu’un dispositif comme celui-là ne doit pas être généralisé et encore moins s’imposer à toutes les entreprises. C’est seulement dans certains cas, et pour certaines fonctions, que la formule peut intéresser.

On imagine en effet difficilement que des collaborateurs dont les fonctions sont fortement liées à l’accueil de la clientèle ou au support des autres collaborateurs puissent bénéficier d’horaires si différents des ceux des clients ou autres collaborateurs.

L’employeur le propose

Cette mesure doit s’envisager comme une réorganisation du temps de travail. Et l’organisation du travail, c’est la prérogative de l’employeur.

Autrement dit, l’initiative d’instaurer cette manière de travailler ne peut dépendre que de la seule initiative de l’employeur. Elle ne devient donc acceptable que si l’employeur peut l’envisager comme une option supplémentaire à sa disposition dans l’organisation du travail.

Par ailleurs, la mesure doit être mise en place de commun accord entre l’employeur et le/les travailleur(s) impacté(s).

Les coûts n’augmentent pas

Bien sûr, la base du dispositif consiste à organiser la semaine de façon plus intéressante pour les travailleurs et l’employeur. Mais, il va de soi, qu’un tel dispositif ne reste intéressant que si, à aucun moment, il n’est question d’heures supplémentaires.

C’est donc OK pour faire 4 fois 9 heures 30 en lieu et place de 5 fois 7 heures 36. Mais dans les 2 cas, ces 38 heures de prestation doivent être payés à 100 % et sans récupération.

D’ailleurs, cette manière de faire gagner aux salariés un jour par semaine, à consacrer à leurs activités privées, pourrait même également représenter un gain pour les employeurs. Par exemple, ils paieraient moins de frais de déplacement.

« EN » et pas « DE »

Conclusion, cette proposition n’a rien à voir avec la demande syndicale de réduction collective du temps de travail. Le nombre d’heures prestées par semaine ne change pas. Le salaire horaire ou mensuel ne change pas non plus.

Ce n’est pas la semaine DE 4 jours. C’est la semaine EN 4 jours. Et UCM ne voit pas de raison de refuser cette possibilité à ceux que cela intéresse.

Matthieu DEWEVRE

Matthieu DEWEVRE

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