L’entreprenariat se décline aussi en «elle»

Les femmes chefs d’entreprise se comptent par milliers dans notre écosystème belge. Leur chemin est pourtant – et souvent – compliqué, freiné par des acquis sociétaux difficilement déracinables. L’accès au financement est également une thématique primordiale. Le ministre Clarinval vient de s’engager à les aider au travers de 25 mesures. Détails et état des lieux.

Selon les chiffres de l’INASTI, et relayés dans une étude de Diane, le réseau de femmes entrepreneurs boosté par UCM, à peine une PME sur trois est dirigée par une femme.

Celles qui ont franchi le cap avouent des besoins spécifiques en matière de soutien notamment financier, de formation et d’accompagnement.

Au-delà de toutes ces contraintes, elles ont envie d’entreprendre, c’est même leur raison d’être pour une partie significative d’entre elles.

Les pouvoirs publics ont entendu ces demandes, et viennent de présenter une série de 25 mesures spécifiques, résultat de plusieurs tables rondes lancées en avril 2022 entre le ministre David Clarinval, le réseau Diane – UCM et plusieurs autres organes de représentation.

Quatre grandes thématiques ont été dessinées :

  • créer un cadre favorable à la collecte de données genrées : la table ronde a mis en évidence un manque de données disponibles sur l’accès au financement des femmes entrepreneures ;
  • mobilisation des acteurs privés  à la fois du financement et de l’accompagnement : l’importance de rendre le coaching personnalisé plus accessible est évident, afin de permettre aux femmes de développer leurs compétences entrepreneuriales, financières mais aussi cognitives et comportementales.  Il est également apparu que les femmes sont demandeuses de réseaux « féminins « . Le ministre souhaite donc encourager la mise en réseau entre elles mais aussi avec d’autres entrepreneurs ;
  • mesures de renforcement fédérales : l’état doit jouer un rôle afin de renforcer la communication positive. Une plateforme de succès stories belge devrait reprendre des portraits de femmes. Le ministre souhaite également une meilleure répartition genrée au sein des organismes de financement publics ;
  • informations adressées aux entités fédérées. David Clarinval souhaite transmettre les informations dégagées suite aux discussions aux communautés par le biais d’un courrier. Les thèmes comme des horaires plus flexibles au niveau de la garde d’enfant, l’éducation aux STEM, encourager le développement des compétences financières, , en négociation ont été abordés

La liste des 25 mesures est présentée ici, dans le communiqué du cabinet du ministre Clarinval.

Pour UCM, il est essentiel d’offrir aux femmes chefs d’entreprise le même socle d’aides, de soutien et de représentativité que les hommes.

Au-delà de la représentation exclusivement genrée, la présence des femmes dans le monde de l’entreprise suppose également une sensibilisation dès les études, mais aussi des lieux où les femmes entrepreneures peuvent se retrouver entre elles, s’informer et échanger leurs bonnes pratiques.

Diane est le réseau au féminin boosté par UCM. Fort d’une expérience de 15 ans en Wallonie et depuis peu à Bruxelles grâce à des fonds régionaux , le réseau compte près de 4.000 membres. La mission du réseau est de soutenir l’entrepreneuriat féminin en accompagnant activement les femmes dans le développement de leur entreprise. Pour plus d’infos, suivez le lien du site.

L'auteur.e de cet article

Marie Vandenberg
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