Bruxelles oriente ses chercheurs d’emploi vers les métiers en pénurie

Bruxelles oriente ses chercheurs d'emploi vers les métiers en pénurie

Les chercheurs d’emploi bruxellois vont être davantage soutenus financièrement pour suivre une formation en alternance ou dans une filière en pénurie. De futurs entrepreneurs ? On l’espère.

Le saviez-vous ? Un chercheur d’emploi peut être « dispensé » de rechercher un emploi, tout en conservant ses allocations de chômage, lorsqu’il entreprend une formation en alternance, un stage ou des études dans une filière en pénurie de main d’œuvre.

Il s’agit d’un mécanisme d’activation positif et efficace, mais qui souffre actuellement de quelques couacs. Une dispense peut par exemple être inaccessible pour une personne « trop » diplômée par le passé ou qui n’est pas au chômage depuis plusieurs années.

Suite à la 6e réforme de l’État, les critères d’octroi de ces dispenses ont été transférés aux Régions. Pour encourager les chercheurs d’emploi à se former et à éviter un enlisement dans un chômage de longue durée, le Gouvernement bruxellois va proposer une réforme ambitieuse pour l’automne 2017.

Filières en pénurie et métiers de l’entrepreneuriat

Les conditions pour pouvoir conserver ses allocations de chômage pendant la formation seront ainsi amplement assouplies pour les chercheurs d’emploi qui s’engagent dans une formation en alternance ou dans une filière en pénurie.

C’était une demande portée par le monde syndical, mais aussi… par l’UCM ! Pourquoi ? Parce que nous rencontrons de nombreuses personnes qui veulent s’orienter ou se réorienter vers un métier d’indépendant ou en pénurie au sein de nos PME, mais qui n’osent pas faire le pas par crainte d’une perte temporaire de revenus durant ces formations à haute valeur ajoutée et d’assez longue durée.

Avec la réforme des critères des dispenses de disponibilité, la passerelle financière de la formation vers l’emploi est sécurisée. Place maintenant à l’activation !

Avec un soutien financier pour suivre une formation en alternance où dans un métier en pénurie, le chercheur d’emploi a toutes les cartes en main pour ne plus s’enliser dans un chômage de longue durée.

Un soutien financier assorti de garde-fous

Rappelons qu’une dispense de disponibilité est un soutien financier financé par la sécurité sociale. C’est la collectivité qui investit sur le chercheur d’emploi. Il est donc primordial d’éviter qu’une minorité d’individus n’enclenche une surconsommation des budgets pour diverses raisons (formations multiples sans réelle motivation, mauvaise orientation, etc.).

Ce système doit s’accompagner de certains garde-fous. Ils ont été prévus. Il ne sera par exemple pas possible de demander des dispenses à répétition au risque de devenir un éternel étudiant. Le suivi assidu de la formation sera également évalué et encadré par les services d’Actiris.

En savoir plus :

  • Lire l’avis du Conseil économique et social de la Région de Bruxelles-Capitale

L'auteur.e de cet article

David PISCICELLI
Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.
David PISCICELLI

David PISCICELLI

Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.

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