Changements en vue pour la FPIe bruxelloise

La formation professionnelle individuelle en entreprise (FPIe) subit quelques changements à Bruxelles. Et d’autres pourraient suivre… Dans le bon sens ?

Un article rédigé par David Piscicelli, conseiller lobby au service d’études UCM.

IBO (Individuele beroepsopleiding) en Flandre, PFI (Plan formation-insertion) en Wallonie, FPIe (Formation professionnelle individuelle en entreprise) à Bruxelles… Autant de noms de code pour désigner la même mécanique : en échange d’un stage de formation confectionné sur mesure avec l’entreprise, rémunéré à un coût compétitif, le demandeur d’emploi a l’assurance d’être embauché pour une durée au moins équivalente à la formation.

La législation chômage propose enfin un traitement social attractif pour le demandeur d’emploi : un cumul complet de la rétribution de l’entreprise avec ses allocations de chômage durant la formation. Et même une allocation de stage « bonus » si, dans certains cas, il n’avait pas droit aux allocations de chômage.

Un engagement win-win, rodé avec l’ONEM, qui a fait ses preuves et qui concerne chaque année plusieurs milliers de demandeurs d’emploi.

L’art de se planter dans toutes les langues ?

Seulement voilà, c’était trop beau : les régions s’essayent largement à réformer le dispositif depuis la 6e réforme de l’Etat.

La Flandre a ouvert le bal en 2018. Les retours y sont très mitigés. La Wallonie a suivi en 2019, dans une mouture dénoncée par UCM à l’époque (complexité administrative, infractions involontaires par centaines, facturation borderline du Forem, …). Le Gouvernement wallon nous promet une version corrective pour cette année encore.

Et à Bruxelles ? Pas encore de réforme prévue.

Ouf ? Pas trop vite ! A partir de 2022, il y a tout de même du changement pour les employeurs bruxellois. Et d’autres pourraient suivre.

Des PME bruxelloises « administration friendly » : le monde à l’envers !

Face à l’incapacité des administrations bruxelloises de reprendre le paiement des allocations de l’ONEM de certains stagiaires FPIe au 1er janvier, c’est finalement… les entreprises qui devront payer ces allocations aux stagiaires à la place des pouvoirs publics, en plus de la rétribution déjà payée par ailleurs !

Mais pas de panique : elles seront entièrement remboursées en fin de formation sous forme d’une prime de la Région, défiscalisée, qui se situera entre 500 et 3.000€ par stagiaire.

De quoi assurer le paiement des allocations aux stagiaires concernés et, pour les administrations bruxelloises, de ne pas se mettre en défaut à court terme.

UCM a demandé que cette prime soit octroyée automatiquement aux employeurs qui avancent les allocations pour la Région, sans devoir rentrer un dossier de demande. Pour cela, Actiris et Bruxelles-formation devront se coordonner. Nous y veillerons.

Ce n’est pas tout : le Gouvernement bruxellois ouvre maintenant, lui aussi, la porte à une réforme plus globale de la FPIe. Pour le meilleur ou pour le pire ? Il faudra encore un peu de patience pour le découvrir.

Les expériences des autres régions devraient a minima permettre de ne plus répéter les mêmes erreurs.

L'auteur.e de cet article

Isabelle Morgante
Chargée de Communication chez UCM depuis 2009 et aujourd'hui responsable de la communication politique. Je veille à mettre en lumière le travail et l'expertise des conseillers du service d'études, toujours au service des entreprises wallonnes et bruxelloises.
Isabelle Morgante

Isabelle Morgante

Chargée de Communication chez UCM depuis 2009 et aujourd'hui responsable de la communication politique. Je veille à mettre en lumière le travail et l'expertise des conseillers du service d'études, toujours au service des entreprises wallonnes et bruxelloises.

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