Un an après les élections | Pénuries de main-d’œuvre et PME : le bilan

Les PME belges face aux défis de recrutement et de pénurie de talents

Il y a un an avaient lieu les élections, suivies de la mise en place progressive des gouvernements – excepté à Bruxelles où l’absence d’accord politique continue d’entraver les avancées nécessaires. Durant la période électorale, UCM avait publié un mémorandum ambitieux pour la législature 2024-2029. Dix propositions fortes d’UCM, un seul objectif : résoudre concrètement les pénuries de main-d’œuvre qui étouffent nos PME. Un an après : quelles avancées concrètes ont été obtenues, et quels sont les prochains combats à mener ?

Réduction de la fiscalité, flexi-jobs : des intentions partagées, mais des avancées concrètes encore trop lentes

La réduction de la fiscalité sur les revenus du travail reste à l’état de projet, et les contours définitifs ne sont pas encore connus. Il est néanmoins déjà clair que l’objectif d’une baisse d’un quart ne sera pas atteint.

L’extension des flexi-jobs à tous les secteurs, y compris pour les pensionnés avec divers assouplissements fiscaux, progresse sur le chemin législatif mais n’est pas encore actée.

Accompagnement, chômage, malades longue durée : des progrès significatifs, mais partiels

Certaines demandes d’UCM connaissent une évolution encourageante. L’accompagnement des demandeurs d’emploi progresse, notamment avec la réforme du Forem, qui devrait faciliter l’accès et renforcer l’activation. De son côté, la réforme de l’assurance chômage est en cours : la dégressivité est revue, mais certains aspects, comme la fin des allocations après un ou deux ans même pour les personnes en formation, restent à préciser.

La réintégration des malades de longue durée bénéficie d’une avancée notable : UCM a obtenu une exception pour les PME, garantissant une adaptation réaliste des trajets de retour à l’emploi à partir du 1er janvier 2026.

Migration économique, mobilité, garde d’enfants : des domaines encore largement oubliés

En revanche, sur certaines propositions pourtant reconnues stratégiques, les avancées restent limitées. La politique de migration économique ciblée n’a pas avancé, alors que les PME continuent d’appeler à une stratégie claire d’attraction de talents hors UE.

Les politiques dites « family-friendly », visant à lever les freins liés à la garde d’enfants, avancent lentement en raison de la complexité du dossier.

Quant à la mobilité individuelle, notamment l’intégration du permis de conduire dans les parcours de formation pour l’emploi, des avancées concernant la partie théorique sont en cours au Forem, mais la concrétisation reste à confirmer.

Le rôle essentiel d’UCM : maintenir la pression pour aider les PME

Un an après, si les intentions semblent bonnes, la concrétisation reste lente. UCM garde donc son rôle essentiel : celui de rappeler constamment les réalités du terrain et d’assurer que les décisions politiques se traduisent en avancées réelles pour les PME.

Nous continuerons à surveiller, proposer et agir, afin que l’emploi dans les petites entreprises bénéficie enfin du souffle dont il a besoin.

L'auteur.e de cet article

David PISCICELLI
Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.
David PISCICELLI

David PISCICELLI

Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Share via
Copy link
Powered by Social Snap