Dans notre mémorandum, nous avons porté haut les préoccupations des indépendants et PME. La simplification administrative y occupait une place centrale. Trop de paperasse, trop de charges, trop de complexité… Trop, c’est trop ! Depuis, les gouvernements ont été installés en Wallonie et au fédéral. Ils ont chacun intégré ces préoccupations dans leur programme. Les intentions sont positives et ambitieuses. Un an plus tard, quelles sont les avancées concrètes ?
Des ministres, des principes et des quick-wins pour la simplification administrative
Le gouvernement régional et le gouvernement fédéral ont tous deux placé la simplification administrative au cœur de leur programme, en désignant un ministre en charge de la simplification administrative.
Au fédéral, ce sera la mission de Vincent Van Peteghem, tandis qu’à la Région/Communauté, c’est Jacqueline Galant qui se retrouve à la barre de la simplification administrative.
En Région wallonne, nous avons déjà eu droit à deux conférences de presses solennelles pour annoncer la mise en place d’une stratégie de simplification – la stratégie du choc – reposant sur trois leviers interdépendants :
- Le changement de culture
- La modernisation de l’administration
- Des mesures concrètes / quick-wins à déployer selon un calendrier précis.
Nous n’avons évidemment pas manqué d’alimenter le gouvernement avec des propositions. Au total, 300 mesures été identifiées.

Au fédéral, pas (encore) de conférence de presse. Cependant, et comme prévu par l’accord de gouvernement, les différents ministres s’attachent à récolter les différentes mesures concrètes de simplification à présenter au Conseil des ministres le 30 juin 2025.
Là encore, nous n’avons pas manqué d’alimenter le gouvernement en identifiant les mesures de simplification prioritaires pour les entreprises parmi les 186 propositions pour l’ensemble des secteurs soumises par le Conseil Supérieur des Indépendants et PME.
Le droit à l’erreur en matière d’impôts direct, que nous avons appelé de nos vœux, figure en bonne place du fameux « accord de Pâques ».
Blocage institutionnel à Bruxelles
Un an après, Bruxelles attend toujours son gouvernement. Les mauvaises langues diront que, au moins, ça limite le nombre de nouvelles règlementations. Mais la réalité pour les entreprises est que la situation administrative empire !
Pas de gouvernement, cela signifie aussi pas de réforme du permis d’urbanisme, d’environnement, des administrations grippées… et avec ça, toute une région qui tourne au ralenti.
UCM reste mobilisé pour ne pas que le soufflé retombe
Les différents gouvernements ont affiché énormément de bonnes intentions : il y a des plans et des mesures concrètes sur la table. Il est temps à présent que les indépendants et PME en récoltent les fruits. Que des simplifications concrètes soient annoncées, que le changement de culture soit perceptible sur le terrain.

Pour ça, nous avons besoin d’une gouvernance, de moyens, de mesurer le soulagement des entreprises pour faire vibrer notre économie autour de ce projet commun et transversal qu’est celui de la simplification administrative.
Dans les prochaines semaines, UCM sera présent en direct avec l’administration, pour continuer à faire des propositions, à demander des comptes, à mettre le politique face à ses engagements et pour donner aux entreprises le soulagement dont elles ont besoin.
L'auteur.e de cet article

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