Croissance des PME : stop aux préjugés !

Les PME francophones seraient atteintes du « syndrôme Peter Pan ». Elles ne voudraient pas grandir, manqueraient d’ambition… Faux, répondent la majorité des 400 chefs de PME que nous avons interrogé. Stop aux préjugés!

C’est vrai, les PME en Belgique francophone sont trop petites : neuf salariés en moyenne contre onze en Flandre. Si chacune d’entre elles engageait deux personnes, le problème du chômage serait résolu. Mais pourquoi les PME wallonnes et bruxelloises ne grandissent-elles pas ?

Pour le savoir, nous avons mené une enquête qualitative sur un échantillon représentatif de chefs de PME. Les résultats cassent quelques idées toutes faites.

Tout d’abord, l’envie de grandir est bien présente : 71 % des chefs de PME souhaitent croître en termes de chiffre d’affaires ou d’emplois dans les trois prochaines années. Les trois principales raisons sont dans l’ordre : saisir les opportunités qui se présentent, gagner plus et développer sa passion.

Les freins principaux à la croissance sont sans surprise le coût du travail, la fiscalité excessive et les charges administratives.

L’enquête confirme que les PME paient beaucoup d’impôts.

[bctt tweet= »Plus d’une PME sur deux (53 %) est taxée à plus de 30 % » username= »UCMMouvement »]

La charge administrative liée aux obligations fiscales et parafiscales est également très lourde et considérée comme une entrave à la croissance.

En ce qui concerne l’emploi, une PME sur deux envisage une croissance dans les trois ans. Le recrutement se fait principalement par le bouche à oreille, mais le rôle des opérateurs publics (Forem ou Actiris) est très important. Les chefs de PME sont préoccupés par la motivation plutôt que par les compétences. Leur grande crainte est l’absentéisme. Le coût des licenciements et l’absence de période d’essai sont des freins à l’embauche.

Plus de trois chefs de PME sur quatre (75,7 %) considèrent la formation du personnel comme un investissement et accordent plus de trois jours de formation par an à leurs salariés.

L’enquête indique encore que près de 50 % du chiffre d’affaires des PME est issu de produits ou services innovants.

[bctt tweet= »Un élément interpellant est le fait que 72 % des chefs de PME n’ont sollicité aucune aide publique » username= »UCMMouvement »]

Principalement par manque d’information.

Vu le poids que les PME représentent en Wallonie et à Bruxelles dans l’économie et l’emploi et vu leur volonté de croître clairement affichée, l’UCM va diffuser cette étude auprès des responsables des différents gouvernements. Elle va approfondir les diverses thématiques et déposer des demandes concrètes.

En savoir plus :

  • Powerpoint présenté lors de la conférence de presse « Croissance des PME : Stop aux préjugés ! »
  • Infographie « Stop aux préjugés! »

L'auteur.e de cet article

Isabelle Morgante
Chargée de Communication chez UCM depuis 2009 et aujourd'hui responsable de la communication politique. Je veille à mettre en lumière le travail et l'expertise des conseillers du service d'études, toujours au service des entreprises wallonnes et bruxelloises.
Isabelle Morgante

Isabelle Morgante

Chargée de Communication chez UCM depuis 2009 et aujourd'hui responsable de la communication politique. Je veille à mettre en lumière le travail et l'expertise des conseillers du service d'études, toujours au service des entreprises wallonnes et bruxelloises.

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