L’évènementiel bruxellois couvert par un Fonds de garantie

Les annulations, reports ou réductions d’évènements seront désormais garantis par la Région de Bruxelles-Capitale. Un dispositif qui sera opérationnel dès janvier 2022.

Mis en place tardivement mais « mieux vaut tard que jamais », ce système de garantie était une demande récurrente du secteur évènementiel. Ce dernier reste l’un des secteurs les plus touchés par la crise, dont les perspectives fluctuent en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.

Concrètement…

Pour qui ?

Le Fonds de garantie, dont le budget est fixé à 12,5 millions d’euros, sera accessible à toute entreprise bruxelloise organisant un événement se déroulant sur le sol bruxellois. L’événement devra être de nature temporaire, être accessible au public moyennant paiement et être liée à l’art, au divertissement ou aux loisirs (y compris les foires et congrès). Le budget global de dépenses sera d’au moins 25.000 euros.

Pour quoi ?

  • Pour les événements annulés : le Fonds couvrira les dépenses non récupérables et non annulables de l’événement jusqu’à maximum 30% du budget global de l’événement ;
  • Pour les événements reportés : le Fonds couvrira 90% des dépenses qui ne peuvent être reportées ;
  • Pour les événements subissant une restriction de jauge forcée : le Fonds couvrira 100% des remboursements des tickets liés à la réduction de la jauge.

Quid des plafonds ?

Pour chacune de ces situations, le montant plafond de la garantie atteindra 150.000 euros, avec un maximum de 750.000 euros par entreprise, si plusieurs événements d’une même entreprise devaient être couverts par le Fonds de garantie.

Quelle procédure?

Les dossiers de candidatures pourront être déposés à partir du 3 janvier 2022 auprès de la s.a. ST’ART à qui la Région bruxelloise a confié la gestion du Fonds de Garantie.

Ce dispositif est prévu jusqu’au 31 mars 2022 avec une prolongation possible jusqu’au 31 mai 2022 (couverture évènement jusqu’au 31 août 2022).

Peut mieux faire…

UCM accueille positivement cette mesure mais regrette toutefois certaines restrictions et demande des clarifications :

  • La définition d’évènement devrait être comprise au sens large, incluant les évènements professionnels ;
  • Le budget de 25.000 euros risque d’exclure des évènements de petite et moyenne taille. La cible ne doit pas être uniquement les grands évènements ;
  • Le budget doit se comprendre de manière extensive et inclure tant les frais relatifs à la conception, la création et la préparation que ceux liés à l’annulation ou au report de chacun des évènements ;
  • Le seuil de 30% d’intervention en cas d’annulation est trop peu élevé par rapport au seuil de 90% en cas de report. L’impossibilité de reporter certains évènements doit être mieux prise en compte (salle et/ou artistes pas disponibles, spectacles d’actualité…) ;
  • La limitation aux entreprises bruxelloises ne permet pas d’attirer des évènements à Bruxelles. Une piste serait d’inclure les sociétés évènementielles comme intermédiaires ;
  • Le timing choisi prévoit une période d’intervention allant de janvier à mars, ou mai 2022. Si l’évènement est reporté, cela doit se faire avant septembre 2022. Or, ce timing ne correspond pas du tout à la temporalité d’une saison de spectacles qui court de septembre à avril.

Ce système s’inspire de celui appliqué par la Fédération Wallonie Bruxelles pour les festivals annulés cet été.

A quand une intervention de la Région wallonne?

Sophie Heuskin

Sophie Heuskin

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