Mémorandum 2024 : la mobilité, on en parle !

Les élections sont déjà dans 14 mois. Il est temps pour UCM de commencer son cahier de revendications. Les groupes de travail thématiques s’organisent et les consultations vont bon train. Focus sur la mobilité.

Fin février, un groupe de travail s’est tenu : un premier tour d’horizon sur la vision et les défis de la mobilité à Bruxelles, surtout, mais aussi en Wallonie. Qu’en retenons-nous ?

Influencer le changement par l’incitant

Tout le monde veut diminuer la pression automobile. L’objectif est partagé mais pas les moyens pour l’atteindre. Les mesures prises par les différents gouvernements ont l’allure de sanctions : fiscalité automobile, LEZ, zone 30, politique de stationnement, taxe kilométrique…

Si on changeait plutôt d’optique? Et si on incitait le changement en instaurant un cadre favorable ? Mais comment ?

Déjà par des infrastructures de qualité ! Cela passe notamment par une offre de transport en commun étendue (rapide et efficace) et des parkings de dissuasion en nombre suffisant. On doit pouvoir trouver une place après 7h00 du matin.

Mais c’est également plus large : c’est l’offre de mobilité qui doit être étendue et diversifiée afin d’améliorer l’accessibilité des PME, tant pour les travailleurs que pour les fournisseurs et clients.

Une transition technologique préparée

La décision de limiter la mobilité automobile à l’électrique pose question. D’abord, sur le choix en tant que tel : si on prend la chaine de production dans sa globalité, d’autres énergies ne sont-elles pas souhaitables ? Une mixité énergétique permettrait de diversifier et de ne pas dépendre des seuls fournisseurs d’électricité.

Ensuite, la préparation fait défaut. Beaucoup d’interrogations subsistent concernant les infrastructures : le nombre de bornes sera-t-il suffisant ? Le réseau supportera-t-il la demande ? Comment assurer des charges rapides ? Comment garantir la sécurité dans les parkings souterrains ? …

D’un point de vue consommateur, tant pour l’entrepreneur que le particulier, la recharge électrique manque de transparence et d’accessibilité. Combien coûte une recharge? Difficile à savoir, car la borne n’affiche pas le prix. Le consommateur peut aussi se perdre dans la multitude des opérateurs, cartes et applications.

Des impacts sectoriels

Le parc automobile belge va évoluer, et cela aura des conséquences pour les secteurs concernés. Vraisemblablement, les ventes vont chuter et des pertes d’emploi sont à prévoir. Les secteurs automobile et des carburants devront se réinventer par la formation, l’opportunité de nouveaux métiers et de nouveaux concepts.

Le secteur du transport devra quant à lui faire les bons choix en matière de renouvellement de sa flotte. Un autre défi sera le recrutement et la formation des chauffeurs.

Stop au bashing bruxellois

La polémique autour des plans good move a encouragé la diffusion d’une image très négative de Bruxelles, l’image d’une ville inaccessible.

Pourtant, Bruxelles a besoin de la consommation des navetteurs, des touristes d’un jour et des visiteurs étrangers. Faire revenir les consommateurs : c’est là qu’est le vrai défi pour le gouvernement bruxellois.

La politique de mobilité doit permettre d’assurer l’accès aux villes, aux centres urbains et la concentration d’activités économiques.

Sophie Heuskin

Sophie Heuskin

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