PFI : réforme wallonne en vue !

A la demande d’UCM, le plan de formation-insertion (PFI) wallon devrait être réformé d’ici 2024. Le projet est prometteur mais comporte encore quelques pièges.

Le PFI permet à une entreprise de former un demandeur d’emploi pendant un à six mois (parfois plus) selon ses besoins spécifiques et à un coût attractif. La condition est de l’engager ensuite sous contrat de travail pour une durée au moins équivalente. C’est donc un win-win pour l’entreprise et le candidat à l’embauche.

Correction de la réforme de 2019

Réformée sans grande concertation il y a quatre ans, la formule séduisait moins certaines petites entreprises. D’autres dénonçaient carrément une situation où elles avaient l’impression de recourir à un ‘service payant’ de l’administration, qui mutualisait les coûts entre entreprises. Ce système de facturation du Forem impliquait parfois un coût jusqu’à 400% de ce qui était effectivement reversé au stagiaire de l’entreprise !

UCM avait dénoncé le principe et sollicité une nouvelle réforme. Suite à une évaluation externe (Deloitte), menée conjointement avec les partenaires sociaux, le Gouvernement wallon propose une version améliorée du PFI d’ici 2024. Elle vise à moderniser ce dispositif essentiel pour les petites entreprises et à corriger certains problèmes.

Des avancées concrètes à saluer

Les objectifs principaux de cette réforme sont notamment de :

  • Repenser le système de facturation, mettant fin aux injustices entre employeurs
  • Clarifier l’estimation de la durée du plan de formation-insertion
  • Favoriser un accompagnement de qualité des conseillers-entreprises PFI
  • Mettre l’accent sur la qualité de la formation
  • Préserver l’aspect hybride de l’aide, alliant formation et emploi

UCM salue les améliorations apportées, notamment concernant la fin d’un système de facturation injuste depuis 2019, où certaines entreprises payaient littéralement pour d’autres.

Quelques ajustements pour passer de bonne à très bonne réforme

Il reste toutefois à espérer que la réforme ne limitera pas l’usage du dispositif en le transformant davantage en ‘stage’ plutôt qu’en ‘plan d’embauche’. Cela pourrait peser sur l’attractivité du PFI pour les PME, surtout pour les plus petites entreprises.

UCM demande encore à ce stade de :

  • Ne pas imposer des formalités administratives liées au profil d’un ‘tuteur’ (formation obligatoire, …) dans la mesure où l’entreprise doit déjà être adoubée par un conseiller du Forem lors de l’élaboration du plan de formation.
  • Définir des critères clairs de détermination de la durée des PFI, tout en tenant compte des situations particulières.

La réforme du PFI s’annonce prometteuse. UCM continue de travailler avec le Gouvernement wallon pour perfectionner les derniers détails et transformer cette réforme en un modèle d’excellence en matière d’aide à la formation et à l’emploi.

L'auteur.e de cet article

David PISCICELLI
Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.
David PISCICELLI

David PISCICELLI

Conseiller au service d'études et spécialisé dans les matières sociales (emploi, formation et droit du travail), je défends les intérêts des entrepreneurs et PME dans ces domaines.

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