Le vent (du changement) souffle en Arizona …

Bâtiment du Parlement fédéral belge à Bruxelles, siège des décisions politiques et réformes nationales

Les vacances d’été sont souvent propices à des mises à jour. En termes de livres, de séries… et de décisions gouvernementales. UCM vous résume l’ARIZONA, saison 1.

D’abord, il y a eu l’accord de Gouvernement

31 janvier 2025, l’ARIZONA posait le cadre des décisions de la législature 2024-2029. UCM se félicitait déjà d’entendre parler de réforme des heures supplémentaires, de maintien du « zéro coti », de nouveau cadre à discuter sur l’indexation automatique des salaires ou de responsabilisation des médecins dans la réintégration des travailleurs. Mais il fallait transformer ces accords politiques en décisions gouvernementales opérationnelles.

Puis, il y a eu l’accord de Pâques

Collaboration agile et travail d’équipe dans une petite entreprise belge innovante

En avril 2025, le gouvernement a donné un premier signal fort en matière de réforme du marché du travail. L’accord de Pâques a notamment entériné la limitation dans le temps des allocations de chômage et un vaste plan sur la réintégration des travailleurs malades. UCM s’est montrée satisfaite de l’exception PME en matière de responsabilisation des employeurs.

Enfin, il y eut l’accord d’été

Début juillet, le gouvernement a poursuivi sur sa lancée avec un nouvel accord, centré cette fois sur des thématiques plus sensibles comme le travail de nuit ou les fins de carrière et les pensions.

Employée dans une PME belge travaillant dans un cadre flexible et digitalisé

UCM salue en particulier le système uniforme de 360 heures supplémentaires volontaires par an pour tous les secteurs, avec un avantage fiscal : 240 de ces heures sont nettes de charges. Le secteur de l’HoReCa bénéficie d’un contingent porté à 450 heures, dont 360 sont également exonérées. D’autres mesures ont également été actées, comme la digitalisation des plans bonus (CCT 90), la suppression de la durée minimale hebdomadaire de travail ou encore l’assouplissement du règlement de travail.

On se réjouit également que les professions libérales médicales aient été écoutées. La prise en compte de la concertation sociale et de son accord sur les crédits-temps relatifs aux fins de carrières est également un signal très positif.

Ne boudons pas notre plaisir

Oui, UCM est satisfaite de la direction prise. Des avancées concrètes ont été réalisées sur des points que nous portons depuis longtemps : flexibilité accrue pour les employeurs, simplification administrative, clarification des règles de fin de carrière. Ces mesures vont permettre à de nombreuses PME de mieux organiser leur travail, de répondre à des pics d’activité et de gérer les imprévus sans risquer la sanction sociale ou juridique. Pour beaucoup d’indépendants et de dirigeants de petites structures, c’est un bol d’air.

Transmission intergénérationnelle des compétences dans une PME industrielle belge
La clarification des règles de fin de carrière reste un enjeu majeur pour les travailleurs

Mais il reste du travail

Nous ne sommes pas au bout du chemin. Le retour d’une véritable période d’essai reste une attente forte. Son absence rend les premiers mois d’un engagement plus risqués et/ou plus chers pour les employeurs, en particulier les petites structures pour qui un mauvais recrutement peut avoir de lourdes conséquences.

Autre évolution attendue dans de nombreuses PME : l’extension des flexi-jobs à tous les secteurs, sans restriction. Ce dispositif fonctionne. Il est plébiscité à la fois par les travailleurs – qui peuvent compléter leurs revenus sans charges excessives – et par les employeurs – qui peuvent répondre rapidement à des besoins ponctuels. Le limiter à certains secteurs revient à priver l’économie d’un levier d’agilité simple, efficace et sécurisé.

Sur le climat, du concret

UCM est également satisfaite de la conclusion du PNEC (Plan national énergie-climat) et du fait que le Gouvernement fédéral endosse clairement l’objectif européen de -90% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040. C’est une ambition nécessaire, à laquelle les entreprises sont prêtes à contribuer. Mais elles attendent désormais des outils concrets, prévisibles et proportionnés, notamment pour les indépendants et les PME. Sans accompagnement adapté, l’objectif restera théorique.

Drapeau de l’Union européenne flottant dans un port, symbole du commerce et des politiques européennes
Les entreprises attendent des outils concrets pour répondre à l’objectif du PNEC

Conclusion : le cap est donné, vivement la saison 2

Les accords récents marquent une évolution positive de la politique socio-économique. Plus de flexibilité, moins de paperasse, des règles de fonctionnement plus modernes. On ne vous « spoile » pas en disant qu’UCM continuera à soutenir les réformes qui vont dans ce sens, mais aussi à rappeler les zones grises, les angles morts et les mesures attendues. Car si le cap est bon, la route est encore longue pour une économie plus agile, plus durable et plus équilibrée.

🌴 Votre blog politique fait un break pour les vacances d’été. Rendez-vous le 19 août pour plus d’actualité politique et positionnement UCM.

Matthieu DEWEVRE

Matthieu DEWEVRE

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